La Résilience

Vous avez dit RESILIENCE ???

De son origine latine, le terme résilience a gardé son sens de "rebondir", du verbe resilio en latin, littéralement "sauter en arrière" d'où rebondir, résister (au choc, à la déformation), Wikipédia.

Les psychologues américains emploient le terme résilient pour décrire un "ensemble de qualités qui favorisent un processus d'adaptation et de transformation en dépit des risques et de l'adversité.

Pour Boris Cyrulnik, spécialiste éminent de la résilience, c'est la "capacité à réussir, à vivre, à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d'une adversité qui comportent normalement le risque grave d'une issue négative".

La résilience,  POUR QUI ???

Otez-vous d'un doute : la vie sans traumatisme n'existe pas. La résilience est un processus complet allant au-delà du simple fait de surmonter l'épreuve et de survivre à l'adversité quelle qu'elle soit. Il s'agit de rebondir, de retrouver une trajectoire positive et une vie intérieure de qualité. La résilience fait un sort au déterminisme qui prétend nier notre nature profonde et la liberté humaine en affirmant que tout est joué dès la naissance ou dès les premières années de sociabilisation ou que les traumatismes jettent les dés de l'existence et scellent le destin.

Alors relevez-vous !

Nous sommes tous est nés avec une capacité innée de résilience : il existe en nous une capacité innée à la croissance et au développement. Nous avons tous le pouvoir de nous transformer et de transformer notre réalité à condition de trouver en nous et autour de nous les éléments qui nous permettent de créer cette capacité de résilience. 

La résilience,  COMMENT ???

Comprendre, trouver une signification aide à supporter beaucoup de choses : la recherche de sens est la première force de la vie Viktor Frankl, professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie. Comprendre c'est apprendre. La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

La résilience ne se fait pas sans faire le deuil de ce qu'on était, ce qu'on avait et ce qui aurait pu être si l'adversité n'avait frappée. Elle n'est pas un état, ni un acquis définitif. Nous ne sommes pas résilients à tout et pour toujours.  Elle n'est en rien une invulnérabilité mais permet de faire face à l'adversité, de s'ajuster et de reprendre une trajectoire de vie positive. La conscientisation du processus de résilience permet d'apprendre à faire face en toute conscience des tenants et des aboutissants. La résilience doit être entretenue et cultivée. Ainsi, pour Boris Cyrulnik, la résilience se crée sous 3 conditions : le tempérament de la personne, la signification culturelle de sa blessure et le type de soutien social dont elle dispose.

La résilience,  CONCRETEMENT ???

Quand les choses ne se passent pas comme vous le voulez, demandez-vous ce que vous contrôlez et ce que vous ne contrôlez pas. Plutôt que d'essayer de tout gérer ou de vous sentir dépassé, réfléchissez à ce que vous pouvez faire et acceptez le fait que certaines choses ne sont pas de votre ressort. Une approche négative peut compliquer la résolution de problèmes : vous vous concentrez sur les mauvais aspects et vous les ressassez sans cesse. Adoptez une attitude positive, vous serez moins stressé et plus créatif. Essayer de voir le côté positif des choses pour vous aider à régler la situation plus rapidement.

Voici 5 points caractéristiques de la résilience vers lesquels vous pourriez tendre : 

                  1/La communication (verbale ou non verbale) : l'expression libère, guérit, restaure. Pourquoi ne pas écrire ou la transposer en une œuvre d'art, un chant, une musique... ?

              2/La responsabilité : la capacité de remettre de l'ordre et cela régularité après le chao, la structuration du temps, le fait de prendre l'initiative, tout cela contribue à une certaine maîtrise des circonstances de la vie.

                3/La déculpabilisation : ayez une conscience claire et lucide. Acceptez les responsabilités qui sont les vôtres, réparez vos propres erreurs s'il y a lieu, sans endosser la culpabilité des véritables coupables et sans se punir de la honte indue qui va avec ! Pardonner si cela est votre choix  : non le pardon n'est pas dû. Le pardon par obligation ne set qu'à vous culpabiliser encore plus.

                 4/Les convictions : vos convictions, y compris religieuses, seront un moteur qui vous permettra de supporter et d'avancer.

               5/La compassion : faites preuve d'empathie, essayez de comprendre ce qui nous relie, partagez, aidez les autres et faites preuve d'altruisme.

Les personnes résilientes n'hésitent pas à demander de l'aide et savent que leurs relations sont précieuses, surtout en cas de besoin. Allez vers les autres et parlez-leur de vos soucis !